Bon, techniquement, vous qui lisez ce texte là-maintenant-tout-de-suite, vous me connaissez, pis souvent depuis longtemps, puisque vous avez cliqué sur le lien que j'ai mis sur mon profil Facebook, afin d'atterrir en douceur ici, sur ce billet passionnant. Oui, mais... Peut-être que 1) en fait, vous m'avez un jour ajoutée sur FB sans trop vérifier mon identité, 2) vous avez été récemment heurté par une météorite contenant de la kryptonite verte et vous avez ainsi perdu votre super pouvoir de mémoire (mais c'est peu probable) ou 3) vous êtes arrivé sur mon blog par le plus grand des hasards (mais c'est encore moins probable). Auquel(s) cas, une petite présentation s'impose.
Je naquis par une froide nuit d'hiver début 1987 (arf, c'est déjà si loin) et mes parents se sont dit "tiens, on va l'appeler avec un prénom imprononçable pour toute personne autre que française, qui rime avec prison" : Alison. Franchement, c'est joli, mais ce n'est pas toujours facile à porter : voilà mon premier traumatisme d'enfance ^^
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... et c'est pas comme si Jordy avait décidé de sortir un put*** de single avec mon prénom en version anglaise... |
J'ai un peu grandi et, en bonne scientifique que j'étais déjà, j'ai décidé de rencontrer de près une casserole d'eau bouillante, histoire de voir si elle n'avait pas des choses intéressantes à me raconter. Visiblement, mes questions l'ont vexée puisqu'elle a décidé de me brûler aux 2ème et 3ème degrés. Punaise, déjà que j'avais un drôle de prénom, maintenant on pouvait même m'appeler Double Face : voilà mon deuxième traumatisme d'enfance ! (le surnom, hein, la brûlure, c'était de la rigolade... ouiiiii, bon, ou pas)
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Pffff, genre y'a une ressemblance, quoi... ^^ |
N'empêche que ça ne m'a pas refroidie (mouarf), puisque j'ai voulu continuer ma vie de scientifique : j'ai été bonne dans la trilogie école-collège-lycée, puis je suis partie à l'université contre l'avis parental (qui me rêvait ingénieur - quand je vois le monde du travail aujourd'hui, je comprends mieux). Et là, j'ai fait le Grand Chelem : Licence (à Nancy), Master (à Bordeaux), Doctorat (à Toulouse). Paf, fastoche : voilà mon troisième traumatisme, même si là je n'étais plus une enfant. Car oui, la thèse, c'est assez violent : 3 ans de boulot intense, beaucoup de week-ends et de vacances sacrifiés, une famille qu'on ne voit plus, beaucoup de bière et de café, une tête dans le guidon non stop, des kilos qui s'installent et qui repartent aussi vite (pour mieux revenir, les gredins !). Bref, du bonheur. Mais lors de la soutenance, c'est une LIBERATION ! Pour moi, ce fut le mardi 21 janvier 2014, à 9h. Une soutenance, des questions, des clap-clap, un papier, des clap-clap, un pot, des cadeaux, des clap-clap, un resto, un dodo enfin reposant. Pis un nouveau titre aussi : Docteur ès Sciences. C'est aussi de là que vient mon surnom "DocLison" que vous verrez dans chacune de mes interventions en ligne, quelle soit sur ce blog, sur Instagram ou ailleurs.
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Ouep ! |
Bon, en soi, ça ne change pas fondamentalement sa vie de devenir Docteur. Surtout qu'en France, on continue à nous appeler "Mr" ou "Mme" alors qu'en Allemagne, on nous sortirait du "Herr Doktor" ou "Frau Doktor", ce qui est tout de même vachement plus la classe. Et comme on ne va pas vivre sur un titre et qu'il faut travailler, j'ai eu la chance de trouver dans la foulée un CDD, un post-doctorat comme on dit chez nous, pour continuer ma recherche. Oh, chance, il s'est déroulé à Toulouse, dans un autre labo : pratique quand on a rencontré "THE ONE" pendant sa thèse et qu'on n'a pas trop trop envie de partir tout-de-suite-là-maintenant (je l'eus fait s'il eût fallu le faire ^^). Et j'ai arpenté les couloirs de ce beau labo pendant 20 mois, et paf, fin de contrat et... oh... ben... mince... que m'arrive-t-il ?... Le chôm-quoi ? Le chômage ? Gné ? Et oui, pour la toute première fois en 28,5 ans (enfin, surtout les 10 dernières années), je me suis arrêtée de courir. Je vous garantis mon Ami que ça fait un choc ! Sachant qu'en plus d'arrêter de faire courir mes gambettes partout, j'ai aussi changé de vitesse dans mon cerveau et je me suis rendu compte non sans surprise qu'en fait... je n'avais jamais vraiment pris le temps de choisir ce que je voulais faire de ma vie...
Et voilà mon Ami, la boucle est bouclée, nous revoilà au billet #1 de ce blog ! Vivement le billet #3, hein ?
Allez, Grobisou !